mercredi 10 juin 2009

Augmentation de volume de poitrine sans chirurgie

A un an d'intervalle deux articles sur le même sujet sont parus sur Doctissimo en voici des extraits :


Juin 2009


Les News Beauté


Augmenter votre poitrine avec votre propre graisse ?

Le chirurgien esthétique autrichien Dr Karl-Georg Heinrich bouscule le monde de la médecine esthétique en utilisant dans sa clinique en Autriche un tout nouveau procédé d'augmentation mammaire. Il utilise la graisse prélevée dans une partie du corps de la patiente pour lui réinjecter dans la poitrine.


L'augmentation mammaire silicone, critiquée par certains pour son rendu artificiel, voit désormais se profiler un concurrent. La technique d'autogreffe de tissus graisseux pourrait bien répondre aux envies de nombreuses patientes qui désirent un résultat naturel et une technique moins lourde qu'une opération chirurgicale traditionnelle.


Dans ce procédé, la graisse est prélevée sur la patiente à l'aide de micro-canules spéciales brevetées. Des cellules souches sont extraites d'une partie de la graisse prélevée et mélangées aux autres graisses. La graisse enrichie en cellules souches est alors ré-injectée dans le sein à l'aide d'aiguilles très fines. Une fois en place, les cellules souches peuvent alors se muer en un Dans ce procédé, la graisse est prélevée sur la patiente à l'aide de micro-canules spéciales brevetées. Des cellules souches sont extraites d'une partie de la graisse prélevée et mélangées aux autres graisses. La graisse enrichie en cellules souches est alors ré-injectée dans le sein à l'aide d'aiguilles très fines. Une fois en place, les cellules souches peuvent alors se muer en un nouveau tissu adipeux vivant, croître et faire grossir les seins d'des ou deux tailles de bonnets.


L'avantage d'une telle pratique c'est que l'intervention ne nécessite que quelques heures d'anesthésie locale et ne laisse aucune cicatrice. Il s'agit d'une alternative "quasi-douce" à la pose d'implants mammaires, qui nécessitent une anesthésie générale et, de plus, une extraction toute aussi pénible que leur implantation.


Selon un communiqué de la clinique du Dr Heinrich, les études cliniques récentes effectuées aux États-Unis et au Japon ont validé l'innocuité de cette intervention et la durabilité des résultats


Néanmoins dans un avis publié sur son site, la Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique considère que "les données scientifiques acquises sont encore actuellement insuffisantes en ce qui concerne les éventuelles interactions du tissu graisseux injecté avec la glande mammaire".



Juin 2008



Doctissimo avait interviewé le Docteur Isabelle Sarfati sur ce sujet :


Regonfler ses seins sans passer sur la table d'opération, cela est désormais possible ! Utilisé depuis des années en chirurgie et en médecine esthétique, l'acide hyaluronique pourrait bien-être une alternative aux implants mammaires. Cette nouvelle technique est autorisée en France depuis janvier 2008.

D : Quel recul a-t-on avec cette technique ?

I S : L'acide hyaluronique est utilisé depuis des années en médecine esthétique pour le visage, pour les yeux, dans le genou... Son utilisation est assez courante. En Suède, 2 000 patientes ont déjà reçu des injections d'acide hyaluronique pour gonfler leurs seins et 12 000 au Japon. En France, le produit est encore en cours d'évaluation pour déterminer ses spécificités et connaître son évolution. Il est important de montrer que le produit ne gêne pas le dépistage du cancer du sein et ne modifie pas son incidence.

D : Comment se déroule une séance d'injection pour augmenter sa poitrine ?

I S La séance se déroule au cabinet médical, sous anesthésie locale et dure environ une heure. La patiente ressort ensuite. Concrètement, on fait une mini-incision de 2 millimètres dans le sillon sous mammaire. L'injection se fait entre la glande mammaire et le muscle afin de ne pas truffer la glande de produit étranger.

D : Pourquoi utiliser l'acide hyaluronique pour les augmentations mammaires ?

I S : Avec l'acide hyaluronique, on peut avoir une augmentation mammaire sur mesure. On n'a pas besoin d'anesthésie générale, pas d'hospitalisation et donc pas d'arrêt de travail. On peut aisément ajuster le résultat en réinjectant du produit. Le résultat est aussi plus naturel. Mais, il faut savoir que ce produit est résorbable.

D : A quel rythme doit-on renouveler les injections ?

I S : L'acide hyaluronique est une substance résorbable qui existe naturellement dans les tissus humains et animaux. En moyenne, les effets de la première injection durent un an. Il faut donc les renouveler tous les ans, mais avec un dose moindre. Un an après la première, on refait une injection de moitié et un an plus tard on injecte 25 % d'acide hyaluronique (note du Docteur Houdret : après 1 an à 18 mois on refait une injection souvent moins importante puis tous les 18 mois environ en adoptant le volume d'acide hyaluronique injecté aux besoins.)

D : Existe-t-il un risque à regonfler ses seins aussi souvent ?

I S : Je ne pense pas, mais nous manquons totalement de recul à ce sujet.

D : Quels sont les contre-indications aux injections d'acide hyaluronique ?

I S : C'est, entre autres, l'objet de l'étude. Ce que nous savons maintenant, c'est que pour les injections d'acide hyaluronique sur le visage, il n'y a quasiment pas de contre-indication.

D : Quels sont les effets indésirables ? Sous combien de temps, la patiente peut-elle reprendre le travail, une activité sportive ?

I S : Il n'y a peu d'effets indésirables. On préconise 48 heures de repos après les injections et la patiente peut ressentir un certain inconfort juste après. Mais cela ne dure pas et n'est pas handicapant.

D : Quelles recommandations faites-vous aux patientes avant une injection ?

I S : On ne fait pas de recommandations particulières, à part celle d'éviter les médicaments contenant de l'aspirine pour éviter les saignements et les bleus. Il n'y a pas non plus de test cutané car l'acide hyaluronique que l'on utilise déjà depuis de nombreuses années et que l'on connaît, est un produit très peu allergisant.

D : Combien coûtent en moyenne ces injection pour augmenter sa poitrine?

I S : Il faut compter environ 120 € pour une injection de 10 ml (donc pour une augmentation de 100 ml/sein : 2500 €) auxquels il faut ajouter les honoraires du praticien. (Note du Docteur Houdret : ici il y a manifestement une erreur de transcription car il n'existe pas d'acide hyaluronique qui vaille 120 € pour 10 ml, c'est plutôt le prix minimum possible pour 2 ml.

Pour avoir un résultat appréciable il faut apporter entre 50 et 100 ml d'acide hyaluronique par sein ce qui amène à un coût de l'ordre de 6 000 à 12 000 € pour les deux seins (3 à 6000 € par sein) suivant le volume utilisé.

D : A quelle augmentation mammaire peuvent s'attendre les patientes ?

I S : Il s'agit pour l'instant d'une augmentation modérée. Avec ces injections, on peut gagner une taille de bonnet. Mais ce qui les séduit le plus nos patients, c'est l'absence d'anesthésie générale. Et puis, elles peuvent vraiment avoir une augmentation mammaire sur mesure.

mercredi 4 février 2009

SUCRES ET FAUX SUCRES

Dans les temps anciens, l’homme ne trouvait dans son alimentation le goût sucré que pendant l’été lorsque les fruits sont mûrs. Le reste du temps il devait se rabattre sur le miel ou sur des fruits pouvant se conserver. Ce n’est qu’au 18ème siècle, avec la mise en culture réglée de la canne à sucre dans les Antilles que le sucre apparu en France sous forme de pains bruns : c’est le sucre de canne.
Le blocus des côtes françaises par la marine anglaise amena Napoléon Ier à faire développer rapidement la culture intensive de la betterave à sucre pour remplacer le sucre de canne défaillant.
C’est à partir de cette époque que le sucre, devenu commun et bon marché, s’est répandu dans l’alimentation sous forme de sucre roux non raffiné ou de sucre blanc.
Blanc ou pas, le sucre apporte 400 calories pour 100 g et c’est bien là le problème ! Il est omniprésent dans l’alimentation comme édulcorant des boissons et de certaines préparations culinaires, conservateur (confitures), composant obligé des desserts et des friandises, confiseries et chocolats.
Dans la famille apportant le goût sucré, on peut distinguer :
- Les sucres ou glucides : glucose, saccharose, fructose. Le sucre que tout le monde connaît est du saccharose qui est composé d’une molécule de glucose et d’une molécule de fructose. C’est lui que l’on trouve en morceaux ou en poudre dans toutes les boutiques.
- Les faux sucres ou polyols ou sucres-alcool : sorbitol, mannitol, xylitol, maltitol, isomalt, lactitol. Ces produits aux noms sévères sont d’origine végétale, largement employés dans les sucreries « sans sucre » et sont laxatifs en cas de consommation excessive.
- Les édulcorants intenses : aspartame, acésulfame de potassium, ciclamates, saccharine, thaumatine, néohespéridine. Ces substances aux noms barbares sont pour certaines entièrement chimiques et pour d’autres d’origine végétale.

Y a-t-il un intérêt à remplacer le saccharose par du fructose qui est le composant essentiel du miel ?
Sur un plan purement calorique la réponse est non car ils apportent tous les deux 9 calories au gramme. Ensuite les avis sont partagés car des études scientifiques disent que le fructose n’induit pas aussi rapidement que le saccharose la sensation de satiété, ce qui risque d’entraîner une consommation plus importante avec comme corollaire une prise de poids. D’autres études moins scientifiques prétendent exactement le contraire mais conviennent que l’abus du fructose risque d’entraîner une augmentation des triglycérides sanguins.
Ma conclusion est que l’usage du fructose n’a pas d’intérêt particulier sauf peut-être, dans certains cas, pour les diabétiques.

Le Stévia ne pourrait-il pas remplacer avantageusement le sucre ?
Le Stévia est une plante sud américaine utilisée traditionnellement comme édulcorant dans sa région d’origine et massivement depuis une trentaine d’années au Japon. Toutefois la « Food and drug » des U.S.A. et les autorités européennes en interdisent l’usage comme édulcorant ou additif alimentaire.
Ma conclusion est que, même si l’on peut discuter d’une éventuelle pression du lobby du sucre dans cette décision, la loi étant la loi, je ne saurais vous en conseiller l’usage.

Est-ce vrai que l’aspartame est dangereux et cancérigène ?
Il est vrai que l’étude menée par l’institut italien RAMAZZINI suggère ces effets pernicieux de l’aspartame. Il est vrai aussi qu’une analyse scientifique rigoureuse menée par les autorités européennes (EFSA) met fortement en doute le sérieux de cette étude et prend ses responsabilités en « dédouanant » l’aspartame à la condition de ne pas dépasser une consommation journalière (DJA) de 40 mg / kilo. Lorsqu’on sait que cela correspond à la consommation par jour de 10 L de boisson gazeuse, de 126 comprimés d’édulcorants ou d’un pot entier de poudre, on est rassuré quant à son innocuité. Je dois toutefois signaler la contre-indication absolue de cette consommation pour les personnes atteintes de phénylcétonurie, maladie génétique s’observant chez une personne sur 15 000.
Ma conclusion est que l’on peut consommer des aliments sucrés à l’aspartame sans inquiétude car la lutte contre le surpoids et ses complications est devenue pour chacun et pour la santé publique un enjeu prioritaire.

Et qu’on arrête de casser du sucre sur le dos de l’aspartame !


Docteur Jean-Claude HOUDRET

Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien… (pourvu qu’il soit complet !)

Depuis toujours, dans tous les pays de l’Occident et du Moyen Orient, le pain a constitué avec le vin et le sel, la base de l’alimentation.
Bien sûr viennent ensuite des légumes, des poissons, des viandes et des fruits, variés suivant les régions et les climats, mais le pain est toujours là !

Au lendemain de la seconde Guerre Mondiale, la consommation de pain en France, à chuté d’environ 50 % pour se stabiliser depuis une dizaine d’années, grâce, surtout, à l’augmentation de la consommation des pains fantaisies qui ont pris le relais des grosses miches et des traditionnels pains d’un demi kilo.

La pâte à pain est constituée de farine (1000g), d’eau (600g), de sel (20g) et de levure (20g).
La farine employée peut-être obtenue par le broyage du blé de l’orge, du seigle, de l’avoine, du sarazin, du riz, du mil, du millet, du sorgho ou du maïs.
En France, en général, on utilise une farine de blé blanche, )blutage à 75 %), ce qui a pour avantage d’éliminer la majeur partie des pesticides qui restent dans les enveloppes, mais l’inconvénient d’entrainer une diminution de la teneur en vitamines, minéraux et fibres.

Souvent, les améliorants autorisés par la loi sont présents, car ils « bonifient »l’aspect du pain : plus blanc (acide ascorbique), semble plus cuit (malt), tient mieux (lécithine de soja), plus belle mie (farine de fèves).
En Europe, le blé utilisé pour le pain est du blé tendre (triticum oestrivum), qui est broyé pour obtenir la farine 100% complète. Le pain complet peut-être totalement ou partiellement complet suivant que la farine utilisée est ou non additionnée de farine blanche. Souvent cette fabrication est faite à partir de farine complète reconstituée en additionnant des issues de moutures à de la farine blanche.
L’inconvénient du pain complet réside donc dans le risque de la présence des pesticides liés aux enveloppes des graines.
L’intérêt majeur du pain complet dans le cadre de la lutte contre le surpoids est sa plus faible valeur calorique que le pain blanc (230 calories/100g, contre 255 calories/100g) et sa plus grande richesse en fibres de cellulose, qui leste les intestins et favorise le transit intestinal. Le pain complet contient un peu moins de sucre que le pain blanc (5g de moins/100g).

Le pain complet présente de réels avantages par rapport au pain blanc. Moins calorique, il contient plus de vitamine B1, E et de micronutriments, comme le magnésium, le calcium, le fer etc….
Malheureusement, il contient aussi de l’acide phytique qui freine l’absorption de ces micro- nutriments.
Pour lutter contre cet inconvénient, il convient d’utiliser du levain naturel, plutôt que des levures biologiques et de laisser longtemps fermenter la pâte, ca qui réduit la formation de l’acide phytique.

Pour conclure, je pense que le pain complet est tout à fait recommandable lorsqu’il est fabriqué selon la tradition et si vos intestins le supportent !


Docteur Jean-Claude HOUDRET

Au bon beurre !

Depuis 4 500 ans, l’homme fabrique et mange du beurre, si c’était vraiment toxique ça se saurait !

La technique de fabrication du beurre n’a jamais changé, on baratte la crème jusqu’à épaississement, puis formation et séparation du beurre et du babeurre.

Il peut-être fermier, ou cru, laitier, pasteurisé, demi-sel ou salé, mais il apporte toujours environ 750 cal pour 100g.
Sa composition est d’au minimum 82% de matières grasses et au maximum 16% d’eau et il faut plus de 10 litres de lait pour produire 500g de beurre. Il est composé majoritairement d’acides gras saturés (54 à 71%) de mauvaise réputation car fortement soupçonnés de favoriser l’augmentation du mauvais cholestérol (LDL) dans le sang.
Mais objectivement, je dois aussi vous signaler qu’il apporte un petit quota variable d’acides gras insaturés qui favorisent le bon cholestérol (HDL).

Quoiqu’il en soit, le beurre est riche en vitamine A et en provitamine A (Béta carotène antioxydant), qui jouent un rôle essentiel dans la formation des pigments de la vision.

Les qualités gastronomiques du beurre dépendent de son terroir d’origine et de la saison car c’est ce qui fait l’herbe, nourriture des vaches dont le lait donne le beurre.
J’ai en mémoire un excellent et magnifique beurre de Jersey, d’un jaune très soutenu, ce qui s’explique lorsqu’on sait que les champs de cette île sont couverts de boutons d’or !

Aujourd’hui les scientifiques ne sont plus aussi stricts dans leur méfiance à l’égard du beurre, car des travaux récents y ont mis en évidence l’existence d’acides gras conjugués qui seraient bénéfiques dans certains problèmes cardiaques et dans l’obésité chez l’animal. Pourquoi pas chez l’homme ?

L’avenir le dira et, en attendant, ce bon produit est à consommer avec plaisir et avec une certaine modération (20 à 30g par jour) sauf avis contraire de la Faculté.

Napoléon III trouvait le beurre trop cher et il a ordonné que ses savants trouvent un produit de substitution bon marché, ce fut la margarine.

Mais ceci est une autre histoire !



Docteur HOUDRET Jean-Claude